BURKINA FASO, propos de Dame ALIZETA OUEDRAOGO, BELLE MERE DE FRANCOIS
COMPAORE "J'ai perdu deux tanneries avec un stock important de
marchandises. Les machines ont été détruites par les flammes, les
bâtiments ont été mis à sac, les magasins où étaient stockés les
produits finis ont été pillés et incendiés, énumère-t-elle. Les
manifestants se sont aussi rendus dans ma carrière de granulats routiers
et ont détruit une centrale d'enrobage, une centrale de concassage. Ils
ont même détruit le siège d'Azimmo, ma société immobilière." Les
dégâts, selon elle, se chiffrent à 20 milliards de F CFA (30,5 millions
d'euros). "J'ai été obligée de renvoyer chez eux mes 1 287 salariés.
Quiconque veut gouverner un pays aussi pauvre que le nôtre devrait se
préoccuper de préserver les acquis économiques."
"Je
pense que la masse n'a pas mesuré les dégats sociaux que cela va
engendrer pour le Faso. Tous ces ouvriers au chômage forcé que vont-il
devenir quand on sait que en Afrique un ouvrier avec un salaire de 100$
ou de 45millecfa/ mois est l'espoir d'une
famille d'au moins 10 personnes! faites le décompe pr 1287 salariés et
evaluez l'impact sur la société au niveau économique et sécuritaire...ne
melangeons pas débat politique et débat économique et financier!'' Dr. EZOUAH LEON